apports alimentaires au Congo

Situation alimentaire des ménages de la commune de Bacongo en avril-juin 2007

Food situation of the households of the commune of Bacongo in april-june 2007

¹ Équipe Pluridisciplinaire de Recherche en Alimentation et Nutrition (EPRAN-Congo), Faculté des Sciences, Université Marien NGOUABI, BP 69, Brazzaville ( Congo).
Georges MAKOSSO-VHEIYE : gmaktan@yahoo.fr – Joachim MASSAMBA : jmassamba@hotmail. com – Jean Pierre MASSAMBA : eprancongo@yahoo.fr – Thomas SILOU : thsilou@yahoo.fr Correspondance : Georges MAKOSSO-VHEIYE, BP 2429 Brazzaville (Congo)
² Laboratoire de Nutrition, Santé et Motricité Humaine, Institut Supérieur d’éducation Physique et Sportive, Université Marien NGOUABI, BP 1100, Brazzaville ( Congo).
Alphonse MASSAMBA : alphomass@yahoo.fr

Résumé

La situation alimentaire des ménages de Bacongo (Brazzaville, Congo) particulièrement sinistrés a été évaluée dix ans après la crise de 1997-1999. L’étude a concerné 148 ménages sélectionnés selon un sondage en grappes. Ont été impliqués les sujets chargés des achats alimentaires et de la préparation des repas au sein du ménage. L’interrogatoire alimentaire, sur 3 jours consécutifs, portait sur l’ensemble des aliments consommés dans la journée, les modalités de prise des repas et d’approvisionnement alimentaire, les facteurs limitant l’accessibilité aux divers aliments. Les résultats indiquent que l’aliment de base traditionnel, la pain de manioc, se situait au second plan par rapport à la pâte de farine de manioc (foufou) : 14,8 % des ménages vs 68,4 %. Le pain de froment se retrouvait en seconde position (44,0 %). Concernant les produits animaux, les fréquences de la consommation de la viande de poulet et de bœuf s’avéraient comparables : 9,9 % et 9,0 %. Très peu de ménages ont consommé les autres viandes (2,8 %) et le poisson d’eau douce (2,1 %). Par contre, le poisson fumé et le poisson de mer occupaient la position intermédiaire, avec des fréquences respectives de 28,7 % et 20,7 % ; le poisson salé était consommé par 12,2 % des ménages. En ce qui concerne les légumes, le Gnetum africanum (plante spontanée comestible) constituait le principal légume consommé (25,1 % des cas). Quant aux fruits, la fréquence de consommation des oranges (4,5 %) avoisinait celle des fruits locaux (4,2 %). Par ailleurs, un ménage sur deux ne prenait que deux repas : le petit déjeuner et le dîner. Les aliments consommés étaient achetés majoritairement au grand marché, et ce chaque jour. Enfin, étaient incriminés la taille des ménages et le coût élevé des aliments dans leur accessibilité. En somme, la mise en œuvre d’une politique sociale judicieuse s’avère nécessaire pour pallier à l’insécurité alimentaire des ménages vulnérables de Bacongo.

Abstract

The food situation of the households of Bacongo (Brazzaville, Congo) particularly disaster victims were evaluated ten years after the crisis of 1997-1999. The study concerned 148 households selected according to a cluster sampling. The subjects in charge of the food purchases and preparation of the meals within the household were implied. The food interrogation, over 3 days consecutive, related to the whole of food consumed in the course of the day, the methods of catch of the meals and food provisioning, the factors limiting accessibility to various food. The results indicate that the traditional basic food, the bread of cassava, was located at the second plan compared to the paste of flour of cassava (foufou): 14.8 % of the households’ vs 68.4 %. The wheat bread was found in second position (44.0 %). Concerning the livestock products, the frequencies of the consumption of the ox and chicken meat proved to be comparable: 9.9 % and 9.0 %.Very few households consumed the other meats (2.8 %) and fresh water fish (2.1 %). On the other hand, the smoked fish and the fish of sea occupied the intermediate position, with respective frequencies of 28.7 % and 20.7 %; the salted fish was consumed by 12.2 % of the households. With regard to vegetables, Gnetum africanum (edible spontaneous plant) constituted principal consumed vegetable (25.1 % of the cases). As for the fruits, the frequency of consumption of the oranges (4.5 %) bordered that of the local fruits (4.2 %). In addition, a household on two took only two meals: the breakfast and the dinner. The consumed food was bought mainly at the large market, and this each day. Lastly, the size of the households and the high cost of food in their accessibility were accused. All things considered, the implementation of a judicious social policy proves to be necessary to mitigate the food insecurity of the vulnerable households of Bacongo.