Numéro |
Méd. Nut.
Volume 43, Numéro 4, 2007
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Page(s) | 161 - 180 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/mnut/2007434161 | |
Publié en ligne | 16 juillet 2010 |
pruneau
Valeur nutritionnelle du pruneau d’Agen
Nutritional value of french prunes
1
INSERM, U705, CNRS, UMR 7157,
Universités Paris 7 et 5, Hôpital Fernand Widal,
200, rue du Faubourg
Saint-Denis. 75745
Paris cedex 10.
Mail : jean-marie.bourre@fwidal.inserm.fr
2
Bureau National Interprofessionnel du Pruneau,
2, rue des
Magnolias, BP
130, 47303
Villeneuve sur Lot.
Préparé avec une variété de prune : Prunus domestica, le pruneau est connu depuis la plus haute antiquité. Venant de Chine et de Damas, les romains ont implanté le prunier dans les provinces de Gaule ; mais c’est sans doute au cours des croisades, à leur retour de Syrie au XIIe siècle, que les moines Bénédictins de l’Abbaye de Clairac ont ramené les pruniers à l’origine des cultures actuelles. Le pruneau a toujours été apprécié pour ses vertus nutritionnelles et curatives, évidement gastrointestinales, mais aussi dans d’autres domaines. La France contribue à hauteur de 22 % de la production mondiale, et consomme environ 550 g/an/ habitant. Il constitue un aliment énergétique riche en glucides, dont l’index glycémique est intéressant, car relativement bas (IG = 52), permettant une meilleure distribution du glucose dans les organes. Cette qualité est induite par la nature des glucides, par la présence de fibres, de sorbitol, de poly-phénols, de bore et d’acides organiques. Mais d’autres arguments plaident également en faveur du pruneau. Ainsi, parmi les vitamines se distinguent la vitamine E et la vitamine B1 (63 % des ANC dans 100g), parmi les minéraux le fer (16 % des ANC), le zinc, le manganèse, le potassium (100 % des ANC) et le bore (plus de 100 % des ANC ; sa participation aux mécanismes de l’ossification est suspectée). Les teneurs en sodium sont extrêmement basses. Les fibres (plus de 6 g/100 g) solubles et insolubles sont présentes en proportions intéressantes (à proportion de 53 % et 47 %, respectivement). Une mention particulière doit être faite à la teneur en polyphénols, car ceux du pruneau sont parmi les meilleurs antioxydants (classant le pruneau en tête des fruits et légumes). Les recherches sur la valeur nutritionnelle du pruneau sont actuellement actives.
Abstract
People have been drying plums “Prunus domestica” to make prunes since the very earliest times. While the Romans first brought plum trees, which are native to China and Damascus, to Gaule, it was the Benedictine monks from the abbey of Clairac who introduced the plum trees that gave rise to our modern varieties when they returned from Syria during the crusades of the XII century. Prunes have always been prized for their nutritional and curative qualities, not only for the intestine, but in other areas, too. France produces about 22 % of the world output, and consumes close to 550 g prunes per head. Prunes are rich in carbohydrates, although their glycemic index is relatively low (GI = 52). This leads to a better distribution of glucose throughout the body, because of the nature of the carbohydrates, the fiber content, plus sorbitol, polyphenols, borate and organic acids. But prunes have other positive characteristics.They are rich in vitamin E and vitamin B1 (63 % of RDA per 100 g) and minerals like iron (16 % RDA per 100 g), zinc, magnesium, potassium (all 100 % RDA) and boron, which may be involved in bone formation (over 100 % RDA), while their sodium is very low. They contain fair amounts of fiber (over 6 g/100 g), both soluble (53 %) and insoluble (47 %). Their polyphenol content is particularly important, because prunes are the best antioxidants of all fruit and vegetables. The nutritive value of prunes is presently an active research area.
© La Simarre, 2007